Éditorial du président

Achat local

Encourageons l’achat local. Nous pouvons faire la différence!

Pleins feux sur les produits d’ici

Le 17 mai dernier, le gouvernement provincial faisait l’annonce de son ambitieuse politique de souveraineté alimentaire mettant notamment à contribution les grandes chaînes d’alimentation à s’approvisionner davantage auprès des producteurs locaux afin d’accroître la proportion d'aliments produits au Québec sur leurs tablettes. À cet effet, toutes les sections locales au Québec du syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC Canada) ont salué l’initiative du gouvernement.

En effet, la nouvelle politique québécoise de souveraineté alimentaire constitue une très bonne nouvelle pour tous les membres des TUAC y compris ceux de la section locale 500, puisqu’elle contribuera à augmenter significativement la production alimentaire notamment en raison de l’application de cette politique dans des établissements de l’état. Cela se traduira nécessairement par une augmentation de la production. Par conséquent, cela créera de bons emplois tant dans les usines de transformation alimentaire que dans nos marchés d’alimentation puisque les nouveaux concepts de marchés urbains (voir le dossier central, pages 10 à 13) développés par les bannières canadiennes IGA, Metro et Provigo fidéliseront non seulement leur clientèle, mais en attireront de nouvelles grâce à leur offre de produits frais et locaux.

Un secteur en perpétuel changement

Vous n’êtes pas sans savoir que le secteur du commerce d'alimentation subit d'importants bouleversements actuellement notamment en raison de l'arrivée des multinationales comme Target et Walmart qui désirent leur part de marché au niveau de l'épicerie fraîche au Québec. Malheureusement, ces grandes entreprises américaines sont à la recherche du meilleur prix à tout prix. Sachant cela, il y a de quoi s’interroger sur l’aspect de la sécurité alimentaire.

Comme vous le savez, les entreprises de transformation alimentaire au Québec doivent respecter des normes d’hygiène, de salubrité et de sécurité très strictes parmi les plus élevées au monde. Toutes les grandes chaînes canadiennes, contrairement à celles de nos voisins du Sud, se soucient beaucoup plus de la qualité des produits qu’ils achètent protégeant ainsi la sécurité alimentaire de leurs clients qu’ils ont à cœur. Bien qu’elles soient tout aussi préoccupées par leur marge de profit, les grandes bannières canadiennes gardent toujours à l’esprit le facteur humain. Par ailleurs, ce n’est pas dans leur mentalité de forcer leurs fournisseurs à changer leur recette en subtilisant des ingrédients par d'autres de qualité moindre ou encore d’importer des produits déjà transformés contenant des ingrédients qui sont interdits comme c’est le cas notamment chez des compagnies américaines.

Bien au contraire, les épiciers IGA, Metro et Provigo ont au fil du temps tissé des liens privilégiés avec les fournisseurs d’ici. À preuve, bien des produits de leur marque privée respective sont fabriqués dans des entreprises québécoises et canadiennes. Mentionnons notamment les « petits nouveaux » qui feront leur entrée prochainement sur les tablettes des épiceries Metro et IGA : les godets de café Keurig de marque Irrésistible et Sensation produits à l’usine de Van Houtte (GMCR Canada) à Montréal et dont les membres sont syndiqués avec les TUAC 501.

Il faut mettre l’épaule à la roue

Cela dit, il y a encore place à l’amélioration. Certes, nos grandes bannières ont encore du travail à faire pour bonifier leur offre de produits locaux, mais pour ce faire, les consommateurs que nous sommes devront également être au rendez-vous en réclamant et en achetant des produits bien de chez nous. Ainsi, les IGA, Metro et Provigo n’auront d'autre choix que d’enrichir leur offre d’aliments frais et locaux pour répondre à la demande.

Acheter des produits fabriqués ici contribue à faire rouler notre économie, à créer et à protéger des emplois de qualité dans un secteur où la très grande majorité des travailleurs et des travailleuses sont des membres des TUAC, comme vous, et qui s’affairent à cultiver, transformer, conserver, distribuer et vendre des produits alimentaires que l’on retrouve sur la table des familles québécoises. La prochaine fois que nous ferons notre épicerie, pensons-y!