Éditorial du président
Nouveau mandat
Les TUAC 500 - Encore et toujours au diapason d’un monde en évolution
Comme vous le savez, la fin de l’été marquait la fermeture de la période de mises en candidature pour l’élection des membres du conseil exécutif des TUAC 500. Permettez-moi tout d’abord de vous remercier chaleureusement de m’avoir reconduit au poste de président des TUAC 500 pour un second mandat. Je profite également de l’occasion pour vous remercier de la confiance que vous avez accordée à toute cette équipe, où se côtoient l’engagement, la vitalité et l’expérience, qui me secondera dans ma tâche.
C’est avec enthousiasme que j’amorce ce nouveau mandat au moment même où l’industrie de l’alimentation et du commerce de détail font face à de grands défis provenant autant de l’accroissement de la présence des entreprises américaines au Québec que des tendances du marché qui sont en perpétuelle transformation.
Les commerces d’alimentation ainsi que les commerces de détail doivent prendre un virage rapidement. À commencer par les quincailleries qui devront faire le même exercice qui a été fait dans les commerces d’alimentation il y a de cela 20 ans. Avec une économie en dent de scie, la cote de popularité des magasins à escompte ne cesse de grimper auprès des consommateurs. Ce phénomène en croissance force notamment les grandes bannières comme Réno-Dépôt à revoir leur plan de commercialisation pour rester compétitives sur le marché.
À l’initiative de votre syndicat, les TUAC 500, nous avons réuni dans nos locaux le 14 septembre dernier, tous les délégués et les déléguées de nos Réno-Dépôt, des représentants du Fonds de Solidarité FTQ ainsi que des membres de la haute direction de Réno-Dépôt. Le but de cette rencontre était d’une part pour discuter de l’avenir de la bannière et d’autre part pour dissiper toutes les inquiétudes et les appréhensions qu’avaient nos membres face aux rumeurs qui circulaient. À cet effet, je vous invite à prendre connais-sance de notre dossier qui en fait état aux pages 10 à 13 dans cette édition du Trait d’Union.
Mon expérience à votre service depuis près de 25 ans
Je travaille au sein de l’industrie de l’alimentation depuis 37 ans et j’amorce ma vingt-cinquième année au sein de l’exécutif des TUAC 500. Je suis donc aux premières loges pour observer que les conditions socio-économiques ont un impact direct sur les relations de travail en plus de prendre plusieurs visages. J’en ai pour preuve le stratagème développé récemment par l’entreprise américaine Target pour contourner les lois du travail et bafouer les droits des employés des Zellers. L’attitude de ce géant du commerce de détail s’inscrit dans la foulée des manœuvres ouvertement antisyndicales bien établies chez nos voisins du sud et plus particulièrement chez son compétiteur immédiat Walmart.
Des espoirs qui se concrétisent
Mais parfois le vent peut tourner, comme c’est le cas présentement aux États-Unis. Il y a quelques semaines des associés de Walmart qui, comme vous le savez sont non-syndiqués, ont déclenché des grèves dans 28 magasins Walmart de 12 états américains différents. Du jamais vu!
C’est fort de la popularité du mouvement OUR Walmart (« notre Walmart »), créé il y a un an par des associés de la multinationale, que des milliers de travailleurs et de travailleuses s’unissent pour dénoncer les pratiques anti-ouvrières de leur employeur. Leur geste est d’autant plus courageux du fait qu’il n’existe aucune législation anti-briseurs de grève pour défendre leurs droits face au plus grand détaillant du monde.
Tout cela ne représente que la pointe de l’iceberg puisqu’un nouveau réseau international constitué d’employés et de militants syndicaux dont font partie les TUAC Canada a été créé sous le nom de L’Alliance mondiale UNI Walmart. La lutte pour l’amélioration des conditions de travail de tous les employés de Walmart vient de franchir une nouvelle étape vers la victoire. Cette grande réussite collective est le fruit de l’engagement et du dévouement de milliers de travailleuses et de travailleurs comme vous.